Menu

inCorso 1er mvt “MARRAKECH” | 2016

Les murs s’effritent comme si une dentelle devenait poussière, révélant d’éphémères personnages lorsque la nuit est noire. Ces présences/images sortent des murs comme rejetées par la matière pour nous chuchoter à l’oreille l’histoire de ces anciens habitants des bâtiments abandonnés. Images cinématographiques et ombres investissent ce lieu de nouveau ouvert pour “la promenade”.
Ainsi, les «Oeuvriers» s’activent à redonner vie à cette usine.

Une porte se dessine à l’entrée des vestiges d’une industrie de la conserverie récente, et déjà obsolète. Le public passe dans un premier « de l’autre côté ».
À gauche, les bacs alimentaires contiennent fruits, légumes et autres tentatives, chimiques et poétiques, de préparation à la conservation de la mémoire : un jeune homme qui ne tient pas en boîte, des oranges hors gabarit à la pulpe sanguine, des agrandissements d’olives qui se préparent à une périlleuse traversée, des boîtes en attentes de remplissages, des concentrés de couleurs changeant au contact des fluides.
À droite, un mur poreux en arcade s’anime au fur et à mesure que l’usine produit bruyamment ses conserves en boîtes. Transportées par cartons, à la main, en brouette en forme d’ânes, les oeuvriers passent les conserves dans un second « de l’autre côté ».
La production s’arrête, on contemple le contenu des boîtes, envoyé au loin derrière les arcades, qu’un coup de vent effritera :  un portrait de femme en devenir, des gouttes rouge sang dans un bain d’huile, des éclats de verres/globes tournants , des carillons métalliques géants dans leurs ombres et lilliputiens dans leurs sons.
Le temps du passage au-delà des arcades et la matière solide s’échange en liquide, en fumé, en musique, en voix et mouvement.
Elle augmente et remplit la conserverie jusqu’au plafond, jusqu’à la voûte.
La boîte regorge, bouillonne, déborde, explose, dans un boucan d’aluminium renversé ! Le ciel tombe, les boîtes tombent, le silence tombe. Dès l’écho de nos agissements surgissent des silhouettes humaines dessinées sur un ruissellement de sable. Bachar, bachar… Elles nous conduisent dehors, par de là le miroir, vers un dernier « de l’autre coté ».

Coproducteurs :

Festival Awaln’art & Biennale de Marrakech
ATH associés – Groupe ZUR

Dossier de création inCorso 1er mvt “MARRAKECH” | 2016

Tutelles :

Avec le soutien de la Spedidam

Dates de représentations :

6 et 7 mai 2016 – Marrakech (Maroc)

Le Groupe ZUR :

Christophe AUGER, Antoine BIROT, Stéphane DELAUNAY, Nicolas GALLARD, Loredana LANCIANO, Jérome LUBIN, Jean-François ORILLON, Soraya SANHAJI.

Accompagnés de Kamal NARJISS.