IN SITU à Saulx-les-Chartreux | 2013

Une colline et par-delà d’elle, la pierre bâtie et celle creusée, l’eau calme et l’eau ruisselante, les arbres/signes, qui nous donnent les dimensions de l’espace et du temps.
La nature, rangée ou abandonnée, reconstituée, l’histoire du lieu, les histoires des individus qui l’habitent, les traces et les dégâts de l’histoire, les soins, notre architecture imaginaire suggérée par les branches et par nos souvenirs de forêts mythologiques, font partie des matériaux de constructions du spectacle in situ.
A partir de ces réflexions, les apparitions, les passages et les présences, les dessins lumineux découverts le jour, sont une source d’inspiration pour leurs réapparitions nocturnes.
Au départ dans l’entre-deux du crépuscule, elles sont fugaces et réelles, ensuite elles sont stables mais fluctuantes, à la surface de l’eau, où le reflet et son double, emmêlent nos pinceaux oniriques et confondent notre réalité.
Le public est plongé au milieu de ce mouvement lumineux et obscur à la fois, qu’il contemple ou qu’il laisse derrière lui au grès de ses pas.
D’éphémères personnages apparaissent alors que la nuit est noire.
Images cinématographiques et ombres investissent le grand sous-bois de l’eau de nos envies.
Parfois, l’intrusion d’une lumière plus forte met en danger la fragile image qui s’est matérialisée.
Elle s’effrite.
Parfois le passage du public efface un miroitement.
Parfois un silence se fait épais et rempli l’espace de colonnes sonores.
En grand, dessinés sur l’herbe, on voit des vestiges d’arbres remarquables inversés, à côté, des rivières coulent, des voitures circulent.
Le public perd sa tête tout en gardant ses pieds sur terre.