POINT DE SUSPENSION| 2011-2012

Nous captons les rayons du soleil, nous recueillons les gouttes d’eau, balisons les flaques, étendons les voilages, nous frôlons les murs de pierre en laissant s’échapper la poussière du jour. Nous établissons un répertoire de tous les éléments d’un rébus en devenir. Puis, à mesure que la nuit s’installe, nous cherchons à réveiller, par le bruit de nos pas, l’invisible éphémère. Le déclin du soleil révèle par touches nuancées des paysages et des personnages jusqu’alors ignorés. La lumière artificielle posée avec acuité, et le son, cette fois amplifié, composent notre partition nocturne…

Trois phases…
1 … Une semaine de résidence de recherches, de construction et de mise en place de certaines installations du 11 au 19 septembre 2011.
À l’issue de cette période, et à l’occasion des Journées du patrimoine, présentation des premières recherches sur notre installation/spectacle dans l’Abbaye de Noirlac. Nous avons investi les chambres des moines afin d’y installer un cabinet de curiosités rendant compte de notre travail en général et des esquisses de Point de suspension en particulier.

2 … Les chambres des moines ont accueilli le travail photographique de Jef Rabillon qui nous accompagne depuis 1999 ainsi que le film de Denis Rochard sur HoriZøne. Elles ont été aussi aménagées en un lieu propice aux notes, griffonnages, croquis, plans et esquisses de toutes sortes. Mélangeant ainsi passé et présent au sein d’une “iconoscénographie” du groupe Zur.
Un cabinet de curiosités demeurant visible au public de l’Abbaye.

3 … Ouverture de notre chantier in situ Point de suspension. Durant la première partie, le public a pu explorer nos installations/spectacles à la lumière et au son du jour. Au crépuscule, il eut l’occasion de se restaurer tout en étant attentif au déclin lent et inexorable de la lumière du jour. À la fin de ce moment suspendu, commencèrent à apparaître nos premières propositions nocturnes.