L’ŒIL DU CYCLONE | 1995/1997

Le spectateur se fraie son chemin, en suivant son instinct, sa sensibilité, sa hardiesse ou sa paresse, attiré par un mot que lui sussure une voix…

 » Pst! Monsieur, eh Monsieur! Vous ne voudriez pas m’écouter un instant, un instant seulement, après je ne pourrai plus, juste le temps que met une feuille pour tomber vous êtes si joli que j’espère qu’une rafale puisse faire envoler la feuille et nous laisser dix instants, si ce n’est pas trop vous demander, je ne veux pas abuser de votre temps ».
Aspiré par un visage projeté sur un écran volant, interloqué par la musique que diffuse un champ de tournesols. C’est à lui de cadrer.
Le tout se synthétise dans son esprit par une impression.
Une impression de plus en plus nette au fur et à mesure qu’il pénètre dans ce paysage reconstitué. Une sorte d’état suspendu. Cette sensation toujours plus affirmée d’être en ce moment dans l’oeil du cyclone.