IN AFFRESCO | 2005-2008

Et puis vient le jour où les différents groupes d’éclaireurs se retrouvent.
Pour cela, nous choisissons un lieu vidé, un lieu qui n’est plus celui qu’il était et qui n’est pas encore celui qu’il sera. Enrichit des diverses expériences que nous avons menées en petits groupes durant les En-chantillons, nous cherchons à mettre en connexions les différents noyaux poétiques et formels expérimentés.
Alors que nous marchons sur les pas des sentiers créatifs que nous avons expérimentés lors des En-chantillons, une logique de rencontre qui se joue du temps, de la géographie, de l’identité des protagonistes s’impose à nous.
Les images, les sons, les voix, les gestes, les lieux, les expériences jadis éparses et distantes s’articulent et se répondent. Nous cédons à la jubilation des connexions et une vaste fresque se met à jour sous nos yeux, une sorte d’atlas d’un monde à la fois réel, puisque traversé, et imaginé puisque revisité.
Différentes couches se superposent et par transparence et nous pouvons ensuite naviguer dans l’épaisseur, du temps, de l’espace.
Dans ce mur, des passages d’où sortent ou apparaissent des personnages, des visions d’univers, des moments fugitifs, un mot, une parole. Le temps n’y est pas linéaire, il semble sur le point de s’arrêter, de s’étirer a l’infini, puis s’accélère jusqu’à s’emballer. Les personnages que l’on croisait d’abord se retrouvent parfois enfermés dans ce décor qui n’a jamais été un plan.
Cette fois ce n’est pas le lieu qui entre en résonance avec nous (les En-chantillon) mais nous qui faisons sonner et résonner le lieu.

Dans in-Affresco nous essayons de rendre visible et lisible notre travail, pour que le public devienne le corps calleux, là où les connexions créent du sens et de la conscience.